Nous avons tendance à être plus réticents au risque, à l'âge senior. Se méfier de ce qui est différent ou même légèrement inconfortable.

De nouveaux amis pourraient danser sur un rythme de tambour que nous n'entendons pas. S'abonner à une philosophie que nous ne pouvons pas identifier. Ils pourraient être inadaptés à notre univers familial. Notre monde bâti. Le monde que nous protégeons.

Nous pouvons libérer nos peurs et avoir de la chance. Découvrir quelqu'un qui peint si loin des lignes que ses différences nous enchantent. Nous attirer avec un son de sirène difficile à résister.

Vous connaissez certains. Nous les avons appelés Bohémiens. Hippies. Esprits libres.

Lorsque nous les affrontons, leur marque de lumière peut être moins menaçante. Plus séduisant. Nous pourrions être provoqués à glisser sans protestation dans le fond du bassin d'amitié. Anticiper un grand voyage.

Férocement protecteur et loyal

Louise était un goût acquis.

Au départ, j'étais l'intrus qui avait bouleversé le rythme de son amitié en solo avec ma future épouse.

J'ai joué le nouveau venu. Essayer de me prouver digne d'être inclus, alors qu'elle est restée froidement sans engagement. Peut-être qu'elle attendait de voir si j'arriverais à la ligne d'arrivée avec son bien-aimé amie de longue date.

Et au fil du temps, alors qu'elle faisait son évaluation, j'ai vu ses excentricités se jouer devant moi. Une vitrine d'attributs fascinants, parfois contradictoires.

Cheveux violets. Voiture violette.

Chauve, en solidarité avec les femmes suivant un traitement contre le cancer.

Le bavardage, plein de détails concernant des personnes qui nous sont inconnues. Mais des gens dont elle se souciait sans réserve.

Le rire. Profond et résolu. De la pure énergie, celui-ci provoquant un recule de sa tête.

Ordre ne voulait rien dire

Louise était une amasseuse avec des centaines de boîtes éparpillées au hasard dans sa maison. Marchandise commandée par téléphone. Marchandise commandée en ligne. Piles d'articles livrés. Surtout laissé déballé. Un océan de cartons bruns à la dérive sur trois mille pieds carrés de tapis beige.

Il fallait littéralement tailler une zone pour marcher. Poussez une boîte pour vous asseoir. Vous forcer à vouloir être là.

Une maison remplie de choses qui ne semblent, ni nécessaires, ni utilisées.

Mais seulement à première vue.

Une guitare. Un piano électronique. Tables d'appoint avec haut-parleurs sans fil intégrés. Un tapis de sol connecté à un moniteur qui offrait des cours de claquettes. Un fauteuil poire magenta assez grand pour dormir. Une collection de clowns en céramique centenaire ramassant de la poussière derrière une armoire vitrée.

Au fil des ans, elle avait parlé de chacun de ces biens précieux avec un enthousiasme enivrant.

Fougueuse, perplexe, magique, attachante, bénigne et sans méchanceté. Louise a généreusement permis aux gens d'entrer dans sa ménagerie comme pour dire:  Voici qui je suis. J'espère que vous ne me jugerez pas.

Puis tout à coup rien de tout cela n'était important

Tard un dimanche soir, des années après que Louise se soit amarrée à nous comme une partie intime et chérie de notre vie conjugale, une amie alarmée qui n'avait pas pu la joindre, a paniquée.

Quelque chose n'allait pas.

Après plusieurs SMS et appels sans réponse, nous avons parcouru la courte distance jusqu'à la maison de Louise, en utilisant une clé pour entrer après avoir frappé fort à la porte d'entrée pour attirer son attention.

Quelques instants plus tard, ce que nous avions chacun redouté en silence pendant le trajet, était devenu notre nouvelle vérité.

Nous avons trouvé Lois face cachée sur le sol de la salle de bain.

Les ambulanciers paramédicaux ont eu du mal à déplacer un brancard dans le couloir avant. Et encore plus difficile de naviguer dans sa chambre. Les incarnations de son excentricité servaient désormais d'obstacle à sa santé et à sa sécurité.

Anévrismes cérébraux multiples, nous a-t-on dit. En moins d'une semaine, elle était partie.

Cadeaux de mon amitié de senior avec Louise

Les leçons ont été immédiates et importantes.

Il n'est, ni plus facile, ni plus difficile de se faire un ami plus tard dans la vie. C'est simplement plus utile.

Le nombre d'années qui construisent une amitié est moins important que le contenu et l'intégrité de ces années.

Moins il y a de jugement, plus il y a de confiance.

Je n'aurais pas pu deviner au début de mon temps avec Louise, quelle empreinte profonde, elle allait finalement faire sur mon esprit.

Sans peur. Aventureuse. Créative. Musicale. Elle incarnait la sensibilité que les bonnes choses venaient dans de petits emballages.

Un trésor de choses, peut être. Un collectionneur d'amis, absolument.

Son détachement des normes nous a amenés à la définir comme un individu loin du courant dominant. Mais Louise n'était pas une étoile perdue dans la galaxie, elle était le centre de son propre univers.

Lequel de vos amis senior identifiez-vous comme Bohème? Pourquoi? Est-ce une nouvelle ou une ancienne amitié? Maintenez-vous des amitiés profondes avec des gens de vos premières années? Comment ces amitiés ont-elles évolué au fil du temps? Veuillez partager ci dessous.

Traduction 3age-seniors d'un texte de l'auteur HOWARD FISHMAN